Tout ce qu’il faut savoir sur le sevrage alcoolique

Suite à une intervention chirurgicale ou à un accident associé à une ivresse, de nombreuses personnes alcoolodépendantes cherchent à en finir avec l’alcool. Bien qu’il soit tout à fait possible de venir à bout de cette accoutumance, la procédure peut se révéler plus ou moins délicate. Pas de panique, avec les informations et les conseils exposés dans cet article, on pourra parfaitement réussir son sevrage. Le point !

Quels sont les risques liés au sevrage ?

Le sevrage ne doit jamais se faire n’importe comment. Effectivement, cela présente des risques non négligeables. Pour rappel, l’alcool affecte le cerveau en mimant les effets du GABA ou acides gamma-aminobutyriques. Aussi, lors d’une consommation excessive, il va anesthésier le cerveau. Un arrêt brutal entrainera alors une hyperexcitabilité cérébrale. Ce dysfonctionnement n’est pas d’ailleurs sans danger pour l’organisme. Effectivement, il est à l’origine de crises d’épilepsie, d’angoisses, d’anxiété, de nervosité, d’insomnie, de nausées et de vomissements. De même, dans les cas les plus graves, cela pourra conduire au delirium tremens se manifestant par une grande confusion mentale et des tremblements, ce qui pourrait être mortel si le sujet n’est pas pris en charge.

La première étape d’un sevrage réussi : prise de conscience

La prise de conscience est la condition sine qua non pour réussir son sevrage. À cet effet, de nombreuses stratégies peuvent être utilisées. La famille et les proches ont dans ce cas le devoir d’aider le sujet, mais l’idéal est que le patient lui-même envisage son sevrage. En effet, être prêt à y procéder et être prêt à changer de mode de vie sont très importants. Ainsi, il sera à même d’anticiper lui-même les conséquences et les changements nécessaires.

Arrêter de boire seul : est-ce possible ?

Après la prise de conscience par le sujet lui-même, il est bel et bien possible d’arrêter la consommation tout seul. Cependant, étant donné les syndromes de sevrage pouvant conduire à des convulsions et des hallucinations, le conseil d’un professionnel de santé peut être d’une grande aide. Ainsi, le sevrage pourra se dérouler de façon convenable et en toute sécurité.  Dans ce cas, le processus peut se faire au cours d’une hospitalisation ou en ambulatoire. Le traitement s’accompagne très souvent de médicaments anxiolytiques permettant de surmonter les syndromes de manque.

Le point sur le maintien de l’abstinence

Suite au sevrage, le maintien de l’abstinence se fait jour après jour. De ce fait, chaque journée sans consommation est une nouvelle victoire. Il convient de noter que malgré le traitement, l’individu peut parfois souffrir d’une envie irrépressible de boire. En outre, il faut mettre en tête que la rechute est loin d’être un échec. Il s’agit plutôt d’un apprentissage permettant d’évaluer de manière plus précise la motivation. En effet, en identifiant les facteurs à l’origine de la rechute, il serait plus facile d’adopter une nouvelle stratégie pour en prévenir les nouvelles. Dans tous les cas, il est essentiel d’être entouré par des professionnels de la santé, mais aussi des proches et amis.